Une consultation dédiée aux traumatismes crâniens légers

Une consultation dédiée aux traumatismes crâniens légers

Une consultation d’évaluation et de prise en charge des traumatismes crâniens légers vient d’ouvrir ses portes au sein du service de Neurochirurgie du Professeur Fabrice Parker de l’Hôpital Bicêtre-AP-HP. Unique en son genre à l’AP-HP, c’est aussi la première consultation dédiée aux traumatismes crâniens légers d’Ile de France.

Trauma

Ce centre d’évaluation et de prise en charge est coordonné par le Pr Nozar Aghakhani et le Dr Anne Herbrecht. Multidisciplinaire, il est composé de médecins, de neuropsychologues et d’un ergothérapeute et fonctionne en lien avec les services d’accueil d’urgences de plusieurs hôpitaux de l’AP-HP.

Le centre a pour objectifs de proposer aux patients victimes de ces traumatismes un examen clinique et neurologique, un bilan neuropsychologique complet (test visant à évaluer la mémoire, l’attention…) et un bilan ergothérapique. Une prise en charge adaptée est proposée à l’issue de ces examens.

Chaque année en France, on estime que 75 000 personnes sont victimes d’un traumatisme crânien léger.

C’est un traumatisme identifié de façon certaine, avec ou sans perte de connaissance immédiate, une amnésie d’au moins 30 minutes suite au choc et parfois suivi de signes cliniques rapidement dégressifs. Dans les jours qui suivent, certains signes doivent alerter tels que des maux de tête persistants, des vomissements, une somnolence, une crise d’épilepsie ou des troubles visuels. En temps normal, ils disparaissent rapidement.

Cependant, dans les semaines qui suivent le traumatisme, certains signes isolés ou associés peuvent persister ou survenir tels que des douleurs cervicales, des maux de têtes persistants, des vertiges des troubles du sommeil, une intolérance aux bruits, des troubles de l’humeur… Dans près de 20% des cas, l’apparition de ce syndrome post-traumatique persistant empêche le patient de reprendre une vie normale. En l’absence de structure de prise en charge, les patients concernés multiplient les consultations sans bénéfice réel.